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UN ESPRIT DE VILLAGE BIEN SYMPATHIQUE
«Hem en fête» a débuté par une braderie qui donnait chaud au coeur. Ici, on n'est pas envahi par les forains et les professionnels. Seuls les
greniers ont la parole...
'Y'en a bien qui vont dire qu'on est chauvin, mais faut avouer qu'une braderie comme celle d'Hem en fête, c'est vraiment unique ! En effet, elle n'a pas été investie par les forains et les professionnels qui, un peu partout, étouffent la flamme authentique de la braderie-kermesse. A Hem, où l'on échappe aux ravages de ce phénomène, tout se déroule dans une ambiance bon enfant. Les trottoirs se garnissent d'objets qui, deux jours plus tôt, hantaient encore greniers et caves.
Certains acheteurs, flairant les trésors qu'une telle manifestation renferme, se pointent dès sept heures afin de ne pas voir passer sous leur nez le robinet ou la théière à papillons bleus qu'ils recherchent activement. Toutefois, cette année, les automobilistes ont fait montre de civisme. Les contraventions, d'après les agents de la paix, on peut les compter sur les doigts d'une main !
« Ce qu'il y a de bien, c'est que ça reste Hémois » commente M. Jacques Delaporte, secrétaire général de la mairie qui s'est levé aux aurores comme les conseillers municipaux et les bénévoles d'Hem en fête. «Une figure sur trois que je rencontre ici, c'est un Hémois que je
connais» se félicite le secrétaire général.
M. Jacques Grabowski, l'adjoint à l'enseignement (dont les enfants tiennent un stand près du collège Elsa Triolet) donne son point de vue en ces termes : « une telle manifestation révèle un esprit de village qu'il faut s'employer à préserver ». Quant à Me Massart, le maire, on a pu la voir se balader rue du Général Leclerc, escortée par deux ballons gonflables qu'elle tenait avec une ficelle. On ne dira pas qu'elle en est... à son ballon d'essai !
« ll semble qu'on a vendu davantage que l'an dernier», déclare une dame d'Hemponpont. Chaque année, elle ouvre toutes grandes ses armoires, et elle trie la garde-robe familiale pour en extraire ce qui ne convient plus à ses grandsenfants. Est-ce que ça ne fait pas mal au coeur de voir partir certains objets ? Oui, comme pour cette machine à écrire Underwood, appartenant à un autre âge. C'est devenu une pièce de collection car on ne trouve plus guère, dans le commerce, de rubans s'adaptant à un si vieux modèle. |
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Yann Le Houelleur et photos Guy Sadet
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